[…] « Une décision du comité de défense, en date du 18 septembre, portait que les forts détachés seraient pourvus d’appareil d’éclairage et d’un personnel spécial chargé d’assurer le service de la lumière électrique. Ultérieurement, la même mesure fut prise à l’égard de l’enceinte et, dès lors, chaque secteur fut muni de deux postes d’éclairage composés chacun d’un chef de poste, de trois électriciens et de deux préparateurs. La direction générale du service fut confiée aux soins du colonel du génie Delagrèverie, que secondaient activement MM. Demondésir et Civiale.
« Il n’est pas hors de propos d’analyser ici le mode de fonctionnement de ce service, et nous prendrons pour exemple un poste de l’enceinte, celui du bastion 79. Voici, à ce sujet, l’extrait d’un rapport qui porte la date du 8 décembre :
Le personnel du bastion 79 se compose de MM. Méquer, chef de poste ; -
La pile est installée dans une cuisine du rez-
La communication entre la pile et le projecteur est assurée au moyen d’un double fil, de quarante mètres de longueur, placé dans un conduit souterrain. A leur débouché sur la banquette, les rhéophores sont reçus dans une boîte en bois, hermétiquement fermée.
L’appareil placé sur la banquette se compose de trois parties distinctes, savoir : le support, la boîte et la lampe. – Le support peut se hausser ou s’abaisser à volonté par le moyen d’une crémaillère ; il peut d’ailleurs, recevoir un mouvement de translation le long d’un cours de planches. – La boîte, munie de son réflecteur, roule sur des galets et peut décrire un cercle complet dans le plan horizontal. Une crémaillère permet aussi d’élever ou d’abaisser le cylindre lumineux, de sorte qu’il est possible d’éclairer la région sise en avant, depuis la crête du chemin couvert jusqu’au dessus de l’horizon. Les mouvements horizontal et vertical combinés permettent de fouiller le terrain en tous sens, sans en négliger un seul point.-
Le service de l’éclairage électrique a prévu le cas où il conviendrait de transporter rapidement ses appareils sur un point quelconque du secteur et il a pris, à cet égard, d’excellentes mesures de mobilisations ».
Ces précautions furent loin d’être inutiles ; plus d’une fois, la boîte de campagne du bastion 79 porta secours au service de l’éclairage du fort d’Issy ».
(Texte extrait de « l’Histoire de la défense de Paris en 1870-