Un tampon scolaire sur le siège de Paris.
Un protège-cahier avec un diaporama sur le combat de Bagneux
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Un tirage de la photo originale (26,5 x 20 cm) utilisée pour illustrer cette carte postale de Wörth et une image sur le même sujet.
Un curieux “tableau mécanique marchant au sable” appelé le Zouave et le Prussien à fabriquer avec cette image Pellerin.
Tours 21 novembre 1870
J’ai reçu, ma chère Marie, des nouvelles d’Alberic. Il a assisté à la bataille de Coulmiers : il s’en est tiré sain et sauf, c’était magnifique, écrit-il, c’était la 2eme fois que l’armée marchait aux ordres. Il était au près du général d’Aurelles avec une division de son escadron et a parfaitement vu tous les mouvements de la bataille. Malheureusement il n’a pas été compris dans les récompensés – mais je m’occupe de lui et j’espère bien parvenir à le faire décorer- je t’ai donné son adresse 15e corps (ancienne Brigade Michel) armée de la Loire.
Cela va chauffer je le crains, les Prussiens semblent menacer le Mans : espérons que nous saurons les y recevoir – un ballon de Paris est arrivé aujourd’hui- la situation de Paris est excellente – enthousiasme universel à la nouvelle du succès d’Orléans Trochu prépare une grande sortie- pain et vin pour 6 mois- viande sans parler de chèvre jusqu’au 1er janvier nous battrons le prussien, j’en ai le ferme espoir :
Pas de lettre de Marthe ; si elle est à Autigny elle est bloquée par les prussiens Victor Martin notre nouveau sous préfet est toujours à Vrécourt j’imagine.
J’espère bientôt recevoir de tes nouvelles. Je vis au milieu d’une fièvre continuelle cela durera jusqu’à la prochaine victoire oh ! cette fois, nous irons jusqu’à Paris Fanny m’a écrit aujourd’hui elle s’ennuie à rennes ; elle m’entretient d’opérations militaires ; tous le monde s’en mêle. Je viens d’entendre l’Intendant Friant un honnête homme qui s’est évadé de Metz : quelle misérable canaille que ce Bazaine ! c’est à fusiller sur le champ lui, Canrobert, Lebœuf, Frossard – ces gens là ont vu dépérir leur armée à vue d’œil sans avoir tenté une seule fois une percée qu’ils auraient pu faire 20 fois on n’engagerait jamais qu’une partie des troupes et on avait soin de l’autre au premier succès. Nous purgerons le sol s’il plait à Dieu, de toute cette vermine ! adieu ma chère marie, toujours le même refrain, quand nous reverrons nous ? Je te donnerai des nouvelles d’Albéric toutes les fois que j’en aurai reçues.
Je t’embrasse et t’aime
F L…